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Le blog de la CGT éduc'action 50 : http://cgteduc-50.blogspot.fr

Travailler plus longtemps et toucher moins

30 Août 2013 , Rédigé par cgt éduc' 50 Publié dans #Interpro

Du fait de la « décote », la durée de cotisation requise génère un effet de « double peine » : la retraite baisse plus que proportionnellement au nombre de trimestres manquants. Ainsi la décote peut diminuer le taux de remplacement de la pension de 25% par rapport aux nombre d’années effectivement cotisées.

La décote frappe tous les salariés qui n’atteignent pas le nombre de trimestres requis : soit en diminuant leur pension, soit en les poussant à attendre l’âge de liquidation sans décote (65 à 67 ans selon l’année de naissance). En 2012, plus d’un salarié sur trois partant en retraite n’obtenait pas de retraite à « taux plein » avant 65 ans (26,5% liquidaient après 65 ans , 8% étaient concernés par la décote) . Or les effets des réformes précédentes ne sont pas encore épuisés : un allongement de la durée de cotisation est déjà programmé d’ici à 2020 alors même que rien n’indique que les salariés seront en mesure de travailler plus longtemps.

Allonger la durée d’activité requise c’est aggraver le problème : si l’on allonge la durée de cotisation par exemple d’un an entre 2020 et 2035, tous les salariés qui ne réuniront pas une année de cotisation supplémentaire seront pénalisés par cette double peine (carrière incomplète + décote). Par exemple pour un salarié ayant validé en 2035 entre 38 et 42 annuités à 62 ans (ce qui relève déjà de l’exploit) la réforme coutera de l’ordre de 7 à 8% du montant de la pension si celle-ci est liquidée à 62 ans.

Effet d’un allongement d’un an de la durée de cotisation en 2035 pour une pension liquidée à 62 ans
Annuités validées à 62 ans Baisse de la pension par effet de la réforme "43 ans en 2035"
37 -2.3%
38 -8.4%
39 -8.1%
40 -7.8%
41 -7.5%
42 -7.2%
43 0.0%
44 0.0%
Simulation faite par rapport à une situation de référence de 160 trimestres requis à partir de 2020 (pas d’allongement après 2020). Le calcul se base uniquement sur le taux de remplacement, sans tenir compte du minimum contributif. La perte est encore supérieure si on prend comme référence la durée légale actuelle qui est de 41.5 annuités (pas d’allongement entre aujourd’hui et 2020). Il s’agit là d’une illustration. En pratique chaque cas individuel comporte des spécificités.
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